C’est sous le parrainage du ministre de la femme et des professeurs Abdoulaye SOMA et Awalou OUEDRAOGO que la promotion licence 3 droit 2017 de l’Université Thomas SANKARA a organisé sa sortie officielle. A cette occasion une journée scientifique a été organisée sous le thème: Justice transitionnelle: quels enjeux pour la réconciliation nationale ? Le professeur Ousséni ILLY et le journaliste Ismaël OUEDRAOGO étaient les panélistes sous la modération de monsieur Laciné DIOMANDE. Dans son exposé, le professeur a indiqué que la justice transitionnelle est un soutien à la réconciliation nationale. Elle vise à solder autrement le passé des violations massives des droits de l’homme. Autrement dit la justice transitionnelle ne doit pas avoir pour but de passer l’éponge sur les violations des droits de l’homme .Elle ne vise donc pas à faire la promotion de l’impunité. Au contraire, elle vise à rendre justice autrement, à assurer la réparation pour les victimes et à assurer la quiétude dans la société. Toutefois, certains crimes sont le plus souvent exclus du processus de justice transitionnelle.
Dans le contexte du Burkina Faso, il faut tirer l’expérience du passé s’il faut parler de justice transitionnelle a déclaré le panéliste. Cela peut se faire en prenant en compte la justice et la vérité dans le processus. Pour le professeur, la question du terrorisme au Burkina Faso ne peut pas être prise en compte dans le cadre de la justice transitionnelle dans la mesure où la justice transitionnelle est une justice post conflit.Le journaliste Ismaël OUEDRAGO, par ailleurs directeur général de la télevision Burkina Faso, a quant à lui indiqué qu’au Burkina Faso la réconciliation nationale nécessite l’effectivité d’une justice indépendante, libre qui dira le droit.
ZOROME Noufou
REVUE JURIDIQUE DU FASO