Le samedi 24 octobre, a eu lieu à SWISS UMEF UNIVERSITY OF BURKINA FASO, la demi-finale du concours de plaidoirie « Maitre vous avez la parole » organisé par le CAFE JURIDIQUE. Huit( 08) candidats ont plaidé devant un jury composé de trois (03) membres dont le Président, Monsieur Jules ZONGO, Juge au Tribunal du travail Ouagadougou, Maitre AWA NIAMBA, Avocate₋ Stagiaire et Dr Alexis NAGALO, Enseignant₋ Chercheur

Les candidats, il s’agit de AITCHEDJI S Rachid, TAOKO Ismaël, OUEDRAOGO Pierre, BOUDA Paulin, SOMTORE Raïssa, ILLA FLORA, LEGMA Sosthène William. Autour de deux cas fictifs, dont le premier à trait à la matière pénale et le second à la matière sociale, les candidats ont livré d’excellentes prestations au jury et à l’assistance.
Le premier cas évoque la situation d’une dame qui est poursuivie par le parquet pour le meurtre de son mari. Les faits indiquaient que l’arme qui a donné le coup fatal du défunt a été retrouvée dans les mains de l’accusée. C’est ainsi qu’elle est considérée comme suspect numéro 1 et poursuivie en justice pour meurtre.
Le deuxième cas concerne la situation d’une dame, salariée dans une société, qui sera licenciée pour inaptitude de travail et impossibilité de reclassement.
Tour à tour, les candidats, vêtus élégamment de la toge d’avocat ont plaidé soit en défense, soit en tant que demandeur .Pour certains, il s’agissait de plaider l’acquittement ou la condamnation de dame COULIBALY .Pour d’autres, il leur incombait de démontrer si oui ou non le licenciement de dame COMPAORE était abusif en ce qui concerne le second cas.
Maitre SOMTORE Raïssa particulièrement, avocate de Dame COULIBALY dans le premier cas, a tout simplement demandé au tribunal de relâché sa cliente au motif que l’infraction de meurtre n’est pas constituée. Elle a, avec grande conviction et d’une sérénité absolue défendue la cause de sa cliente. Maitre SOMTORE RAISSA a indiqué au tribunal(le jury) que la constitution de l’infraction de meurtre requiert deux éléments dont l’élément matériel et l’élément moral. Sur le premier, elle a indiqué que l’accusation n’a pu établir que c’est sa cliente qui a donné le coup fatal au défunt son mari, que le seul fait que l’arme ait été retrouvée dans ses main ne suffit pas à corroborer l’allégation du procureur qu’elle a qualifié « d’incompétent et de danger public ». S’agissant de l’élément moral, Maitre SOMTORE Raïssa a tout simplement contesté l’allégation selon laquelle sa cliente aurait eu l’intention de tuer son mari. « Pour quelle raison ma cliente aurait-elle voulu tuer son mari alors qu’elle vivait en parfaite harmonie avec celui-ci ? », s’est-elle demandé.
Aussi, a t- elle soutenu devant le tribunal que sa cliente devrait profiter du doute raisonnable dans la mesure où on ne peut écarter l’hypothèse qu’une autre personne aurait eu intérêt ou l’intention de tuer le défunt. Pour soutenir l’existence du doute raisonnable, elle a annoncé le témoignage d’une personne qui en réalité n’existe pas. Pour elle, le fait que l’assistance et le tribunal aient cru qu’une personne allait entrer dans la salle pour son témoignage, est la preuve que le doute raisonnable qu’une autre personne aurait tué le mari de sa cliente existe. Fort de cela ,elle a demandé au tribunal de tirer les conséquences de l’existence du doute raisonnable.

Tout comme elle, les autres plaideurs ont dans un style et arguments propres à eux tenu l’assistance en halène. Les plaidoiries étaient telles qu’on se croirait au palais de justice, dans le réel. L’accusé comptant sur son avocat pour éviter la prison.
A l’issue de ces brillantes plaidoiries, le jury a retenu quatre candidats pour la suite de la compétition. Les candidats qui ont marqué plus de points et par conséquent convaincu le jury sont : Maitre AITVHEDJI Sélomé Rachid , Maitre Flora ILLLA, Maitre Pierre OUEDRAOGO et bien entendue Maitre SOMTORE Raïssa.

Les critères qui ont guidé le choix du jury sont entre autre : l’éloquence, la captivité, la diction l’argumentation, la gestion du temps etc. .
L’objectif de ce concours selon les organisateurs est de permettre aux étudiants juristes de pratiquer le droit, d’acquérir quelques reflexes de praticiens, mais aussi les inciter à ne pas se limiter aux connaissances théoriques.
A bientôt pour la finale donc..
Article sponsorisé par: SWISS UMEF UNIVERSITE OF BURKINA
Par ZOROME Noufou
La rédaction