Réagissant à travers sa page facebook sur la décision du Conseil des Ministres d’hier désapprouvant la destruction d’un lieu de culte sur décision de justice, le Professeur ILLY OUSSENI a laissé entendre que la solution préconisée par le Gouvernement n’est pas la bienvenue.
Pour le Professeur, désapprouver la destruction du lieu de culte concerné sur décision de justice constitue une immixtion grave dans le fonctionnement de la justice. Pire, la position du gouvernement consistant à désavouer ou à ne pas admettre la destruction d’un lieu de culte quelle que soit la raison, constitue un danger pour notre société. Le Professeur qualifie cette position du Conseil des Ministres de « doctrine ROCK », une doctrine dangereuse eu égard au message qu’elle sous-tend.
Pour le Professeur, visiblement remonté, les « propos tenus par le Conseil des ministres d’hier sur l’affaire dite de la mosquée de Panzani sont d’une extrême gravité qu’ils ne devraient pas laisser indifférents tous les patriotes républicains sincères ».
Le fait est que selon le Professeur, la solution préconisée par le Conseil des Ministres laisse comprendre que l’on ne peut dans l’avenir qu’attraper sa tête pour pleurer lorsque une mosquée ou une église venait à être construite sur notre parcelle étant donné que l’on ne pourra pas compter sur une décision de justice pour nous rétablir dans nos droits et cela du fait de la très probable application de la « doctrine ROCK ». « Est-ce à dire que si demain les fidèles du quartier érigent à votre insu une mosquée ou une église sur votre parcelle à usage d’habitation que vous avez trimé pour acheter, vous n’avez que vos yeux pour pleurer, parce que, selon la désormais « doctrine » du gouvernement « Rock » (qui est au dessus des décisions de justice), on ne peut détruire un lieu de culte quelles qu’en soient les raisons ? » déclare t-il.
Le Professeur trouve « la doctrine ROCK » absurde dans la mesure où elle implique que si dans l’avenir une mosquée ou une église venait à être construite sur des espaces publics tels que la place de la nation ou la place Tiéfo Amoro, tous deux des espaces mythiques selon lui, rien ne pourra être fait pour sauver ces espaces.
Pour le Professeur , cette attitude du gouvernement porte un coup assez dur à l’Etat républicain. « Je pense que là nous touchons le fond du peu qui nous restait encore d’Etat républicain » regrette t-il.
Fort de cela, il a souhaité une réaction des syndicats de magistrats dans le sens de contrer ce qu’il appelle « forfaiture ».Mieux, il a invité tous les patriotes républicains sincères, de même que l’Ordre des avocats, le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que tous les candidats déclarés à la présidence qui se disent patriotes républicains sincères à s’élever contre cette attitude dangereuse du gouvernement.
Wait and see….
La rédaction