A la barre : accusée de sorcellerie, elle est bannie du village

Les faits se sont déroulés dans l’un des villages environnants de la ville de Ouagadougou. Dans cette localité, Dame B (BONKOUNGOU) fut accusée de faits de sorcelleries par ses  beaux-frères. Conséquence, elle est bannie du village.

Des faits, il ressort que les beaux-frères de dame B ont débarqué un bon jour chez elle, accompagnés d’un enfant l’accusant d’actes de sorcelleries. Des faits que la plaignante dit ne pas reconnaitre. Toutefois, pour confirmer leurs allégations, ces derniers feront recours à des pratiques mystiques.

La chefferie du village ayant été mise au courant de la situation procéda, malgré l’intervention du mari de dame B, à l’exclusion de cette dernière qui trouvera refuge dans son village natal.

Interrogés, les prévenus disent tous avoir cru aux allégations de l’enfant. Que c’est pour confirmer la véracité des faits reprochés à la dame qu’ils ont invoqué les forces occultes.

Dans une de ses déclarations, dame B. dit n’avoir en aucun moment bénéficier du bénéfice du doute de la part des prévenus en l’occurrence. Elle soutient avoir  tout perdu au moment des faits et que cela a eu des répercussions sur ses enfants qui, sans soutien financier de sa part, ont été expulsés des salles de classe pour défaut de paiement.

Dans ses réquisitions, le procureur a requis, conformément au code pénal burkinabè, la condamnation des prévenus pour actes de sorcellerie et allégations non fondés ayant conduit à l’exclusion sociale d’autrui.

Le tribunal, après délibération, pour les infractions reprochées aux prévenus, a condamné chacun à une peine d’emprisonnement  de 24 mois dont 06 mois ferme et au paiement de la somme de   250.000 FCFA au titre des dommages intérêts.

Par C.Omar OUEDRAOGO

Revuejuris.net

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