Protection des droits humains en temps de crise sécuritaire


Dans le cadre de la mise œuvre de ses activités de protection et de promotion des droits humains, le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) a initié une campagne digitale de sensibilisation sur l’importance du respect et de la protection des droits humains au Burkina Faso dans un contexte de crise sécuritaire. Les jeunes ont été mis au centre de cette campagne à travers des propositions d’articles. On vous invite à lire un article proposé par un jeune :

            « Au Burkina Faso la lutte contre le terrorisme met au prise deux intérêts majeurs la nécessité de respecter et de protéger les droits de l’homme en temps de crise sécuritaire et celui de mener une lutte efficace afin de vaincre le terrorisme. De loin on peut être tenté de croire que les deux intérêts sont antagonistes pourtant il n’en est rien. Ils sont plutôt complémentaires. En effet, il existe plusieurs avantages à respecter et protéger les droits humains en temps de crise sécuritaire.

Le premier avantage qui découle du respect et de la protection des droits humains dans le contexte de crise est la prévention des crises. En effet, les droits de l’homme peuvent prévenir au mieux les conflits lorsqu’ils sont tous protégés, respectés et réalisés dans un pays comme le Burina Faso. Les droits économiques, sociaux et culturels peuvent être des facteurs et des déclencheurs de crises et de conflit au même titre que les droits civils et politiques. De la sorte, lors qu’il y a une meilleure répartition des ressources et la prise en compte des intérêts de tout le monde, les risques de sombrer dans une crise sécuritaire sans précèdent sont presque nuls. Puisque les droits de tout le monde sont respectés et protégés et par conséquent, personne n’a besoin de prendre les armes contre qui que ce soit pour se faire entendre ou revendiquer la réalisation d’un acte. A ce titre, le conseil de sécurité a reconnu que les atteintes graves aux droits de l’homme ne sont pas seulement une conséquence des conflits mais « peuvent être un indice annonciateur d’une plongée dans un conflit ou une escala d’un conflit ». Il ajoute que la mise en œuvre au niveau national des obligations en matière de droits de l’homme peut contribuer à une prévention prompte des conflits.

            Le deuxième avantage qui peut résulter du respect et de la protection des droits humains en situation de crise est l’apaisement de la crise sécuritaire ou sa fin. En réalité, le respect et la protection des droits humains présente une importance certaine même aux bons milieux de la crise. Ce qui contribue la plupart du temps à enflammé les crises sécuritaires sont en grande partie le non-respect ou le défaut de protection des droits de l’Homme. Ce défaut peut être une cause de frustration, de vengeance ou de rébellion. En conséquence, il y aura une aggravation de la crise avec des règlements de compte de tout genre. Cependant, même dans pareil situation, si les droits de l’homme sont mieux protégés et respectés, et les auteurs de violation sont sanctionnés, il n’y aura ni vengeance, ni rébellion.

            Pour terminer, on peut dire que le non-respect ou la non protection des droits humains en temps de crise sécuritaire entraine la marginalisation c’est à dire l’exclusion de certaines personnes ou populations. Cela ne fera qu’empirer la situation. »

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