Fidèle à ses habitudes, le CAFE JURIDIQUE a, en partenariat avec la Commission nationale des droits humains et , organisé une activité commémorative du 41ème anniversaire de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. C’était le week-end dernier à l’Université Joseph KI Zerbo.
Le CAFE JURIDIQUE a tenu le samedi 24 juin 2022 une activité commémorative du 41ème anniversaire de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples(CADHP). Etudiants et universitaires n’ont pas voulu se faire raconter l’évènement.
Pour Daouda OUATTARA, vice-président du CAFE JURIDIQUE, la célébration du 41ème anniversaire est une aubaine pour réfléchir sur le contentieux impliquant le Burkina devant la Cour africaine des droits de l’homme et devant la Commission. Les panels animés par les universitaires ont permis aux participants d’être renseignés sur le fonctionnement de la Cour et ses compétences, le contentieux impliquant le Burkina Faso et sur les mécanismes disponibles pour défendre les droits humains dans le contexte africain. D’après lui, le 41ème anniversaire est particulier car il tient compte du contexte actuel du Burkina qui est marqué par des violations des droits de l’homme par l’Etat.
Pour sa part, monsieur Nedanlou Ismaël GNAON, Directeur des affaires juridiques de la CNDH, la CADHP constitue une réelle fierté pour les citoyens africains car dit-il, « C’est un instrument qui tient compte des spécificités sociologiques du continent africain ». Pour lui, l’implication de la CNDH à cette activité vise à « marquer d’une pierre blanche cet anniversaire en vue de rendre hommage aux pères et mères fondateurs de la Charte, mais aussi pour faire état de la mise en œuvre de la Charte au plan national et au plan africain tant d’un point de vue de l’invocation des dispositions de la Charte dans l’analyse de la situation des droits humains dans le pays que des sanctions des manquements aux obligations de la Charte par les juridictions tant au plan national que régional africain ». Il a aussi indiqué que la situation sécuritaire dans laquelle se trouve le pays est de nature à mettre à rude épreuve plusieurs droits garantis par la Charte. Il a pris pour exemple le droit à la vie, le droit à la santé et le droit à l’éducation.
Les différents panels ont porté sur des thématiques qui évoquent le contentieux des droits humains impliquant le Burkina devant les organismes africains des droits humains.
Le professeur KIENOU Médard a passé en revue le contentieux des droits humains impliquant le Burkina devant la Commission africaine des DH. C’est aussi le cas avec le Dr Samson DABIRE qui, lui, a traité de l’impact des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples contre le Burkina Faso dans le développement de sa jurisprudence.
Quant au troisième paneliste, représentant la CNDH, monsieur Nedanlou Ismaël GNAON, lui, est revenu sur la contribution de la Commission nationale des DH dans la promotion des droits promus par la Charte. La modération a été assuré par le Dr Venceslas B. OUEDRAOGO.
En rappel, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples a été adoptée le 27 juin 1981 à Nairobi (Kenya) lors de la 18e Conférence de l’Organisation de l’Unité Africaine. Elle est entrée en vigueur le 21 octobre 1986.
Le CAFE JURIDIQUE est une association de jeunes juristes et des professionnels de droit qui œuvre dans le domaine de la promotion et la protection des droits de l’homme.
Par Noufou ZOROME et Cheick Omar OUEDRAOGO
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