Le 13 avril dernier, Etienne Fakaba s’est présenté à la barre du Tribunal de grande instance de la commune 4 de Bamako. Il est reproché au sieur Etienne Fakaba d’avoir tenu des propos tendant à la stigmatisation ou au régionalisme, à la discrimination raciale ou religieuse. Le prévenu avait, en effet, estimé que la tenue d’un concours de la fonction publique et celle des Assises nationales de la refondation, organisées le jour de Noël est préjudiciable aux chrétiens du Mali. L’avocat du prévenu a trouvé que ces propos ne sont pas stigmatisants, mais qu’en revanche ils sont un prétexte pour le mettre en prison. « Il n’est pas jugé pour ça. Pendant toute la durée de la garde à vue, il n’a pas été interrogé pour des propos discriminatoires, tels qu’on lui reprochait quand il a été interpellé, mais d’avoir annoncé les prix du kilogramme de sucre, du litre d’huile et de la tonne «de ciment », a-t-il déploré. Pour lui, son client a été interpellé pour des motifs politiques. Cela, parce qu’il dérangerait les autorités de transition et qu’il fallait le mettre au cachot. Quoiqu’il en soit, le parquet a requis une peine d’emprisonnement d’un an assorti de sursis. Le délibéré est renvoyé au 11 mai.
Revuejuris.net