Fort d’un personnel de 900 personnes, la Cour Pénale Internationale(CPI) en Anglais International Criminal Court a été créée par le statut de Rome de 1998. La Cour qui a compétence pour connaître des actes constitutifs de crimes de guerre, crimes de génocide, de crimes contre l’humanités et de crimes d’agression[1] est actuellement présidée par un Nigérian pétri de la matière de Droit International Pénale. Chile Ebae-Osuji, puisqu’il s’agit de lui est né le 2 Septembre 1962 à Anara au Nigeria(Confédération) dans l’Etat d’Imo de parents Nigérians. Chile Ebae-Osuji est un homme au parcours scolaire très réussi et au parcours universitaire aussi éclair que nourri et tout ceci dans différents environnements.
Un vrai passionné du droit…
Passionné du Droit, Chile Ebae-Osuji commença d’abord ses études juridiques à la prestigieuse université nigériane de Calabar où il sorti au bout de trois (03) années avec la Licence en Droit à 23ans en 1985. Ce diplôme universitaire lui permit défaire des stages dans différents cabinets d’avocats au Nigeria. Cela lui permit d’intégrer le Barreau très jeune en Septembre 1986 alors qu’il n’avait que 24 ans. Au bout de quelques années d’exercices à succès des charges d’avocat, Me Osuji poursuivra par la suite sa formation juridique au Canada à l’Université Mc. Gill en 1991 où il obtiendra la Maitrise en Droit Public. Là commença encore pour lui une période de stage dans des cabinets d’avocats canadien. Là il réussira les examens du barreau de l’Ontario et celui de Colombie-Britannique respectivement en Février 1993 et en Novembre 1993.Conforté par ses années d’exercices, Me. Osuji entamera ses études de troisième cycle à l’Université d’Amsterdam au Pays-Bas. Ses recherches portèrent sur le Droit International Pénal dont l’issue fut sanctionnée par le titre de Docteur avec mention en Droit International Pénal. Cela lui ouvrira les portes d’une carrière internationale avec à son actif des compétences pratiques en Droit International Pénal.
Une belle carrière internationale…..
Il commença sa carrière internationale au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPI-R) où il est nommé premier substitut du procureur en 1997.En 2003, Me. Osuji est devenu le juriste en chef auprès des juges du tribunal de Kigali et ensuite, auprès des juges de Arusha .En 2005, le venin de la plaidoirie refait surface dans la vie de l’homme. Chile Ebae-Osuji quitta alors le tribunal spécial pour le barreau au Canada. Là il sera désigné conseiller juridique d’ambassadeurs de plusieurs pays à Ontario. L’année qui suivit et l’année d’après, il enseigna le Droit International Pénal à l’Université d’Ottawa. Parallèlement, il porta le titre d’expert juridique auprès de la délégation nigériane au sein du groupe de travail spécial de l’assemblée des Etats parties au statut de Rome sur le crime d’agression. Il revient en juridiction en tant que premier substitut du procureur prêt du Tribunal Spécial pour la Sierra Leone (TSSL) chargé de l’affaire Charles Taylor en 2007.Une année plus tard ,Me. Osuji réintégra le Tribunal Pénal International pour le Rwanda et est nommé en 2010 conseiller juridique du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droit de l’homme. Il dirigea la rédaction de mémoires devant la cour européenne des Droits de l’Homme et la Cour Suprême des Etats-Unis. Il sera élu en Décembre 2011 Juge à la Cour Pénale Internationale. C’est lui qui a présidé l’audience du procès contre le vice-président de Kenya, William Ruto et Joshua Arop à la Haye le 10 Septembre 2013 .Ses compétences pénales se sont raffermies au sein de cette Cour, et alors, il est porté par ses pairs le 11 mars 2018 à la Présidence de la Cour Pénale Internationale alors qu’il n’a que 58 ans. A ce poste, il a une compétence de direction en définissant les orientations stratégiques de la cour et de supervision des activités du greffe. Il est l’auteur de plusieurs œuvres juridiques.
Auteurs de plusieurs livres…..
Parmi ses écrits, l’un des plus célèbres est Protecting Humanity (protection de l’humanité) .
Par ZIGANI Amos
La rédaction
[1] Voir article 5 du statut de la cour.
Un très beau exposé mon cher confrère !