L’Onu a reconnu que le Burkina Faso a violé le pacte international relatif aux droits civils et politiques. Elle a demandé au pays d’ouvrir une enquête, d’élucider et d’établir les conditions de la mort de Thomas Sankara, de rectifier le certificat de décès, de préciser le lieu de son enterrement, d’indemniser la famille, d’éviter qu’une telle tragédie se répète, et enfin de rendre publique la décision du Comité des Droits de l’Homme. En effet, le 28 mars 2006, à l’occasion de sa 86e session tenue à New York, du 13 au 31 mars 2006, le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a statué sur le fond de la communication plainte no 1159/2003, Mariam Sankara et al.c. Burkina Faso et a adopté des constatations sous référence No CCPR/C/86/D/1159/2003 en date du 5 avril 2006. Le texte des desdites constations a été communiqué au Gouvernement du Burkina Faso par note verbale No G/SO215/51 Burk (1) du Secrétaire général de l’ONU. Il ressort de ces constatations que le Comité a fait partiellement droit à la requête de Mme Sankara et de ses enfants et a retenu à l’encontre du Burkina Faso la violation de deux dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. L’ONU considère que « le refus de mener une enquête sur la mort de Thomas Sankara, la non reconnaissance officielle du lieu de sa dépouille et la non-rectification de l’acte de décès constituent un traitement inhumain à l’égard de Mme Sankara et ses fils, contraire à l’article 7 du pacte”. Le Burkina Faso a ratifié la Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que son Protocole facultatif le 4 janvier 1999. Ces textes sont entrés en vigueur à son égard le 4 avril 1999.
Sources : thomasankara.net